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( 24 janvier, 2014 )

MA VISION POUR IKONI DE DEMAIN

Il y a un an jour pour jour Ikoni a vécu un cauchemar dans lequel il a été plongé. Donc un déchaînement d’une violence et d’une barbarie étrangère à nos mœurs et à nos traditions. Ikoni a failli sombrer dans la tourmente de la haine. La ville a vacillé et ses enfants déchirés à l’issue vainement de se dissimuler derrière notre héritage social qui nous a toujours garanti la paix et la solidarité. Grâce au courage et à la mobilisation des enfants ikoniens que la ville a survécu. Au cours des émeutes siennes, Ikoni a payé un lourd tribut: des dizaines de maisons brûlées, des voitures vandalisées, un monument historique saccagé plus d’une vingtaine des jeunes mis en taule, une salissure de l’image de notre cité sur la scène nationale. Durant un an, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes pour que s’éteigne le brasier de la Fienta, pour que nous cessions enfin d’avoir peur de nous même. Avec l’aide de Dieu, auquel nous rendons grâce, Ikoni a ouvert la voie à une nouvelle aire: l’investiture du nouveau maire en la personne de Mariama Mze Mmadi, la pause de la première pierre du bâtiment devant abriter la Mairie, l’accueil du chef de l’Etat Ikililou à Ikoni et la visite de l’Ambassadeur de France à Ikoni, mais surtout la tenue du Maoulid dans l’unité de tous les Ikoniens… ont montré si besoin est que les ikoniens se sont tournés vers l’avenir. Tous les ikoniens et en particulier, les familles de toutes les victimes de cette barbarie ont fait preuve d’un haut niveau de noblesse et de tolérance en puisant dans leur foi le courage nécessaire pour se retenir d’un esprit de vengeance. Avec ce comportement, chacun affirmait ainsi son souci d’éviter à une autre famille ikonienne de connaître les mêmes souffrances et les mêmes pertes. Désormais, les Ikoniens doivent retrouver leur légitime aspiration à rebâtir leur Ville à accéder eux aussi au bien-être, et à garantir l’avenir des générations montantes.

C’est la vérité qui va primer

Cependant, la plaie de notre cité est loin d’être cicatrisée. Pas à cause des dégâts seulement, mais aussi la persistance du « fitna » qui pullule les quatre coins se la planète. A part, les familles victimes de cette barbarie, il y a celles dont les enfants sont en prison.  Leurs proches se sont retrouvés entraînés dans la spirale infernale de la haine et sont livrés eux aussi au dénuement. Tous ces paquets sont d’Ikoni. Et sont avec lesquels nous partageons la même peine. Voilà quelques-unes des raisons qui m’ont poussé à agir et à plaider, pour que nous ayons ensemble le courage d’avancer vers une réconciliation véritable, en tenant compte de la réalité de la situation. La réconciliation constitue un défi de haute élévation morale interpellant notre foi et notre amour envers nous même; il faut donc nous y préparer. Cette volonté n’est pas synonyme de l’oubli de nos souffrances, ni la négation de nos sacrifices. Toutefois, elle représente sous sa forme notre aspiration à la paix et notre cohésion garante de notre unité. Cette unité hors de laquelle notre avenir restera toujours compromis et exposé à des périls certains. Nous devons tirer les enseignements de l’immense tragédie que nous venons de vivre. Ikoni qui a toujours démontré sa solidarité avec les autres, et a toujours soutenu les causes nobles et justes dans son histoire mais restons réalistes, Ikoni a découvert dans l’épreuve cruelle qu’elle vient de vivre, qu’elle ne devait compter que sur elle-même et sur ses propres moyens. Dans sa très grande majorité, le pays a assisté sans réaction et souvent même sans compassion, au malheur de notre ville face à l’hydre de la haine. Ce silence s’est trop souvent paré hypocritement des vertus de la politique politicienne et des petits intérêts personnels. Des responsables allant même jusqu’à dire « laissons les s’exterminés. » Sans haine et sans rancœur, nous ne devons pas oublier cela, surtout lorsqu’il s’agit de consolider notre propre avenir.

Pensons aux générations futures

Soyons désormais convaincus que le devenir de notre ville dépend exclusivement de notre volonté et de notre engagement. En cela, l’exemple nous a été légué par nos ancêtres à travers leurs résistances, leurs défaites et leurs triomphes qui, tout au long de notre Histoire, ont forgé notre personnalité. Nous avons la possibilité de matérialiser cette volonté de paix et de réconciliation qu’il me semble percevoir comme un appel pressant de la majorité de la Ville, convaincue que sans consolidation définitive de la paix par la réconciliation, nulle démarche de développement économique et social, nul effort de modernisation de notre ville ne sauraient produire les résultats que nous attendons. Pour ça, il nous faut se dire la vérité en face, amener nos jeunes qui logent en prison à dire la vérité contre leur sortie qui sera plaidée par la ville aux autorités justicières. Aux commanditaires un isolement total à toutes les responsabilités de la ville qu’il soit politiques, traditionnelles ou sociales. Tout en témoignant ainsi de votre mansuétude et de votre générosité, vous aurez également l’occasion de dire que vous n’entendez pas oublier les tragiques conséquences de l’odieuse instrumentalisation de notre jeunesse par des calculateurs et des manipulateurs sans fois ni loi, ainsi que votre détermination à empêcher la répétition de cette dérive. Certains pourraient accueillir cette idée comme une provocation face à leur douleur encore vive. C’est un sentiment que je respecte mais qui invite aussi à des interrogations : Combien de victimes faudra-t-il encore, après les dégâts que nous avons déjà enregistrés, pour apaiser la douleur de ceux qui ont perdu leurs biens ? Quel tribut plus tragique devons-nous encore payer ensemble pour des aberrations personnelles qui ont démontré leurs sanglantes conséquences ? Quel futur voulons-nous offrir à nos jeunes générations qui ont ouvert les yeux dans la tourmente de la tragédie et qui sont déjà profondément traumatisées par la violence inouïe au milieu de laquelle elles ont vécu ?

Le mensonge ne peut vêtir que son détenteur

Des voix connues ne manqueront pas de s’élever pour tenter de s’opposer à cette idée de l’attente légitime, à notre désir profond de paix, à notre quête de réconciliation pour que Ikoni retrouve la force de son unité qui lui a permis de s’opposer à ses adversaires sans circonstances. Ces voix seront sans aucun doute les mêmes que celles qui, à l’intérieur et à l’extérieur, ont assisté hier silencieuses aux horribles actes de barbaries qui nous ont frappés dans la chaire et dans l’âme. Ce silence coupable hier les a disqualifiés de s’ériger aujourd’hui en censeurs de la volonté des habitants souverains, comme ils se sont retrouvés disqualifiés dans leurs vaines tentatives de se dresser contre les précédents événements qui ont redonné l’espoir aux ikoniens. Si la politique reste l’art du possible, la Réconciliation représente le seul compromis autorisé par les équilibres et qui ramènera la sérénité dans les esprits et dans les cœurs source vers les solutions définitives. Il est temps pour chacun d’élargir sa vision pour comprendre que si les plaies sont encore béantes chez beaucoup d’entre nous, la facture est lourde la banalisation des actes criminels. Cette violence, ce vandalisme, cette barbarie, sont la conséquence de l’épreuve de la haine orchestrée et planifiée par des gens sensés être l’espoir de la ville. C’est aujourd’hui la responsabilité de tout un chacun d’œuvrer au changement, pour la paix, pour la réconciliation. Pour cela, il faudra accepter de payer un tribut lourd mais inévitable à la paix et à la réconciliation. 

Toute contribution est indispensable

Il est temps de poursuivre ce qui a été entamé par le sang et la sueur de nos ancêtres les hamadis d’Ikoni et d’atteindre leur noble objectif en réalisant une paix globale et durable qui tournera à jamais, une page horriblement ensanglantée. Je suis convaincu que notre voix sera celle du droit, de la justice, et du bien et notre attitude ne sera qu’une caution louable à cette démarche que nous avons ensemble entamée et à travers laquelle nous recherchons le bien de cette ville et de sa population en restant profondément convaincus que la tolérance, l’indulgence et la fraternité sont des vertus prônées par l’Islam, de grandes qualités, un comportement civilisé et une voie incontournable pour mettre fin à un cycle infernal de violence, à une ère faite de mort, de destruction et de désolation. Oui, cela est un appel du cœur au cœur, débordant d’amour et de bonté, convaincu que l’Islam est paix, que la civilisation est quiétude et pour la coexistence, la solidarité et l’entraide. Oui, cela est un appel de la raison à la raison consciente et avisée, à la conscience éclairée et responsable, à l’esprit qui agit avec discernement et sagesse dans la voie de la réussite, du bonheur et de la quiétude. L’Ikoni avec laquelle vous avez rendez-vous aujourd’hui et demain est sûre d’elle et de ses capacités. Ikoni aspire à un avenir radieux qui se réalisera, grâce à Dieu, grâce à notre réconciliation et notre cohésion, grâce à nos efforts et nos sacrifices, grâce à notre fidélité et notre adhésion autour de notre Ville.

Puisse Dieu, Tout Puissant, préserver notre chère ville 

ASSOUMANI Maoulidi (Parabolik)

( 11 janvier, 2014 )

NAISSANCE DE LA CITE

On ne peut pas tout dire mais l’essentiel doit être relaté. Deux familles de même lignée venaient de kilwa-kisiwani et s’installèrent au Nord du cratère Djabal, plus précisément à Panga Ntsinii. Elles y fondèrent un village. Des années passent, leurs enfants se querellèrent. Et ces deux familles se séparèrent. L’une se dirigea vers Hamboda. Tandis que l’autre n’abandonna pas Panga ntsini. Des années passent, cet éloignement mécontenta les chefs de ces familles. Ils se cherchèrent mutuellement pour un accommodement. Depuis donc, la réconciliation n’eut pas tardé de naitre. Ce fut ainsi qu’ils reprirent leur vie normale et harmonieuse. Par la suite, ils quittèrent cet endroit et se dirigèrent vers Maluzini.  

SAID YASSINE Said Ahmed

( 10 janvier, 2014 )

UN MAOULID POUR TOUS

Une bataille est gagnee. Un maoulid pr tous. Les conclusions de l assises pr la paix a iconi sont connues. La reconciliation se fait en etape. La delegation de mtsambountsi et celle de mdjidjengo avaent un mm avis: discuiter de l’essort des victimes et les detenus avant de parler de maoulid. Les waganzidja et la delegation de harimoimdji etaient eux aussi d’un autre avis:commencer du maoulid pr arriver aux deux autres dossiers precedement evoques. Ces derniers ont eus raison au terme du debat. Le lendemain du maoulid s’annonce charger pr ces delegations pr la suite des pourparles. Prions ensemble que la paix gagne cette guerre. Pour votre information, les victimes de mramboini sont disposes d’echanger tout ce qui leur revient de droit pr la paix et la liberation des detenus, condition exigee par le parquet et les wangazidja pr esperer une paix durablet et la liberation des detenus. Des pactes sont signes et attendent que leus semblables du quartier harmoimdji fassent de mm.

Issmaila Mahamoudou (Mzé Soulé)

( 10 janvier, 2014 )

QUE LA PAIX REVIENNE A ICONI

Vers une réconciliation Hier soir, une délégation conduite par Algerie, Cheick Saandi, Inoussa Ali Djé et Mmadi Inoussa a envoyé un message de paix à la localité de Mtsambountsini. L’idée aurait émergée dans la localité de Harmoimdji. Les notables de Harmoimdji lassés de la situation qui reigne à Iconi et le jour du Maoulid qui se profile aurait demandé par le biais de cette délégation que le Maoulid se fasse comme avant; c’est à dire que les 3 quartiers soient impliqués.

Le quartier de Mtsambountsini prit cette nouvelle bras ouvert et à remercier la mission. Tenant compte de la situation, les notables n’ont pas chercher à savoir que ces derniers ne sont pas les portes-parole ni de juger leur position face à ce conflit. Seulement, ils ont proposé une chose: Que les notables de l’Ile de Ngazidja, ceux du Bambao et le Gouvernement soient informés de cette nouvelle perspective vers la paix. La délégation va rapporter cette thèse qui semble n’avoir aucun inconvénéant à l’issue favorable de ce dossier. On reviendra vers vous pour la suit dans les heures, jours à venir…

QUE LA PAIX REVIENNE A ICONI

Issmail Mahamoudou (Mzé Soulé)

( 7 janvier, 2014 )

IKONI ET SES ORIGINES

1379372476Une cité des héros et des héroïnes. Pleine de vivacité, de bravoure et d’hospitalité. Ikoni des griots, des poètes et des poétesses… Des pêcheurs qui vont à l’océan au moment où les autres s’y retirent à cause de la brise. Leur nom est « ma nohoa ». Nom idéal des pêcheurs d’Ikoni. Cette cité a donc fait une traversée mémorable, cité parmi les actrices de l’histoire de l’archipel des Comores. Le témoin principal de ce fait est le mont-Djabal. Si vieux et si robuste, ce mont a vu le jour en même temps que la cité. Cette falaise n’est qu’historique. Elle est sous laquelle, au nord, les Mapvasi de pangantsini et de Ntsimwinyini. Il y a ensuite le lac miraculeux de Dziwani-kunkubani. Pas loin de là où Ikoni a vu le jour.

Plusieurs quartiers furent nés à cette ère là. En l’occurrence, Panga-ntsini, Maluzini, Hamboda, Zikokoni, Mitsambuni, Zikubini, Mahawini, Dimamihungu …Limite de la cité, au Nord, Moroni. Au Sud, Mbashile et à l’Est, Mde et Vuvuni. Enfin à l’Ouest, c’est déjà évoqué, la mer. La cité d’Ikoni est composée de douze Inya dont deux ont disparu. L’histoire de cette cité est à la fois mythe et légende. Elle, nous est donc transmise par voie de tradition orale. Hormis les deux premières Inya découvrant les la cité, plusieurs peuplements y furent arrivés.

Des siècles synchroniques, Ikoni berce douze Inya : « Inya Djiva, Inya Mwa-hiko, Inya Fé-dezi, Inya Shimani, Inya Nkadza, Inya Rume, Inya Soha, Inya Djobwe-djanga, Inya Nkondrole, Inya Mmwaha, Inya banda et Inya mpanga. Mais ce qu’on doit savoir, deux de ces Inya dont le mot disparition est évoqué au départ, sont Inya soha et Inya Mpanga. Toutefois, dans la cité de Mkazi, on trouve quelques descendants de l’Inya Panga connus aujourd’hui sous le nom de wa kandzilé, depuis Ikoni transitant à Samani pour Mkazi. Pourquoi, la cité d’Ikoni est jalonnée au Nord du territoire. N’est-ce pas les devins de l’époque qui conseillèrent les quelques têtes d’Inya djiva, Inya sans repère dans l’histoire, de s’approcher aux djinns de dziwani-kunkubani ? N’est-ce pas dans le but qu’ils s’avoisiner des habitants de l’autre cité au nord, c’est-à-dire Mdroni dont parmi les premiers occupants sont originaires de Mazwini ?

Certains composants des moments occultes d’Ikoni viennent d’ailleurs. Une histoire tournante, multiple et riche. A ikoni, on parle d’une variété de son peuplement, alors différentes origines. Plusieurs vents de peuplade, soufflaient depuis que cette cité est citée. Après Inya-djiva, premiers défricheurs de la ville originaires de Kilwa-kisiwani, ils furent les bienvenus, les propriétaires de hutuba de vendredi aux heures contemporaines Inya-mwahiko. Cet instrument appartenait au départ à la famille Inya nkandza, elle-même en deux catégories, dont les venants de Funga dans la Mitsamihuli et les venants d’Iduku-djuu Ntsaweni. L’attribution de hutuba à Inya mwahiko par l’érudit, Mzimba-djondo, montre déjà l’hospitalité et l’esprit de partage des habitants d’Ikoni, cité avenante.

On ne peut pas tous dire mais l’essentiel doit être relaté. Deux familles venaient de Kilwa-kisiwani s’installèrent à Maluzini, au Nord du cratère Djabal. Elles y fondèrent un village. Des années passent, leurs enfants se querellèrent. Et ces deux familles se séparèrent. L’une se dirigea vers Hamboda. Tandis que l’autre n’abandonne pas Maluzini. Des années après, cet éloignement démangeait les chefs des familles. Donc une réconciliation a été entreprise et ces deux familles reprirent la cohabitation normale et harmonieuse. Par la suite, ils ont quitté cet endroit et se dirigeaient vers Zikokoni pas loin de Maluzini…

SAID YASSIE Said Ahmed 

Ecrivain, traditionaliste

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