( 2 mars, 2014 )

LA NOUVELLE VILLE D’IKONI SE PROJECTE VERS LE SUD

Ikoni est une cité pleine de bravoure avec une histoire très riche. Nombreux sont les endroits mythiques et les monuments qui la charment. Après la naissance d’Ikoni au nord, sous la falaise de Mont-djabal, certains quartiers émergent au sud-est de ce même Mont. Une expansion vers Ipvingu-djuu et Mbuu-dju ya shuma. Précisément ces deux quartiers car ils sont les premiers quartiers primitifs et qui existent jusque maintenant. Les deux familles qui s’installèrent auparavant au Nord de la cité, se sont projetées vers ces deux endroits susmentionnés pour fonder l’Ikoni contemporaine. Leurs chefs furent Mbandzi et Simbi. Respectivement de la famille Inya mwahiko et Inya djiva. Par la suite, il eut naissance d’autres quartiers comme Ndrenini, qui fut auparavant un village abandonné, Mifuni, Shimani, Mpanga-hari, Ivunvuoni, et autres. Enfin, les quelques têtes qui restaient à Hamboda et Panga Ntsini, parmi lesquels quelques-uns appliquant l’art de la pêche, transfèrent leur « paya » vers Kwadjandoni, après hiko-djuu mshileni, jusqu’au moment où Djumbe Mambwe wa Nguu, l’a transféré vers « Ntsini mwa mtsambu » connu aujourd’hui sous le nom de Mtsambu-ntsini.

Les Mrenu ont leurs vestiges à eux ; comme les Tabutas, les mobiliers, les niches et tant d’autres. Les Shiraz aussi régnèrent à Ikoni et laissèrent à leur tour leurs descendants et leurs vestiges. Comme de partout dans l’archipel, Ikoni fut traversée par ma ferembwe et mafe. Et enfin par mabedja. Ne  fut-ce pas les pouvoirs ou même les régimes avec lesquels les pays de Ngazidja ont été gouvernés ? Leurs descendants sont aussi là, comme ceux d’autres y sont présents.

A Ikoni, on remarque les descendants des Mrenu par leurs yeux bleus comme le fond de la mer, d’une couleur turquoise. A Ikoni, on salue matin et soir ceux qui ont le nez d’épée, des yeux glauques et des cheveux lisses. Descendants des shiraz, bien sûr. On joue avec ceux qui ont des cheveux de poivre comme les miens, d’une peau noire foncée, sans doute des bantous. On parle avec ceux des cheveux longs, non lisses, aux beaux yeux qui brillent, jetant des étincelles, d’origine indienne. Il y a aussi les yéménites, les indonésiens, les descendants de la reine de Saba. Tous se retrouvent à Ikoni. N’est-ce pas tous ceux-là qui forment le brassage ethnique de la cité ? Voilà une population hybride.  

SAID YASSINE Said Ahmed

Pas de commentaires à “ LA NOUVELLE VILLE D’IKONI SE PROJECTE VERS LE SUD ” »

Fil RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

|