AFFAIRE D’IKONI, LES ENFANTS EN PRISON SONT-ILS VICTIMES DES CALCULS POLITIQUES ?
La plaie sur l’affaire d’Ikoni est loin de cicatriser. Avec les magouilles juridiques et les coups bas des autorités politiques, qu’elles soient nationales ou locales, des enfants ikoniens croupissent en prison depuis un an et demi. Une mascarade de procès a eu lieu, et quelques uns de ces enfants sont en liberté. La plupart d’entre eux ont « Le Moroni II » comme domicile. Tous ignorent leur sort au moment où ceux qui font régner ce climat sont tranquillement installés sur les canapés, dans leurs salons. Ces enfants mis en prison, des coupables confirmés ou supposés, sont devenus sacrifices des autorités politiques, pour la plus grande récolte des bulletins de vote dans la ville d’Ikoni déjà difficile de « fieffer » depuis l’éclipse politique de Said Ali Kémal. Oui, le cas de Vouvouni a été un cas d’école. Une expérience réussie. Du 24 au 27 Octobre 2013, un procès sur l’affaire d’Ikoni, suite aux nuits meurtrières du 23/24 décembre 2012 et 26 janvier 2013, s’est produit.
Le dindon de la farce
Ensuite le lundi 30 juin 2014, après une demande faite par les ikoniens de France au haut magistrat de leur commune, le procès a été rejugé en appel. Mais toujours aucune satisfaction car encore et encore des mascarades. Une affaire enveloppée par l’hypocrisie totale. Des humains, des jeunes enfants, parmi lesquels des innocents pris en gage pour des élections par les autorités et leurs complices. Le régime quant à lui, veut à tous prix se débarrasser de cette affaire dans laquelle, il ne s’est jamais engagé en vrai. Quant à la municipalité de Bambao ya mbwani, le doute des hommes d’esprits persiste. Nombreux sont ceux qui ont remis en cause, les resquilles de la précédente municipalité d’Ikoni au sujet de cette affaire. Ceux-là même, nombreux qui ont applaudi que voilà, avec l’arrivée de la nouvelle municipalité, dont le maire a été conçue femme fougueuse, enfin des commanditaires vont tomber. Tel a été l’espoir des ikoniens ayant besoin de la vérité sur cette affaire, mais hélas…
Ne faites pas appel à la justice du coran
Toutefois, l’inverse se dessine. Dans des démarches d’une réconciliation d’une population qui ne se déchire que sous prétexte, mais juste des victimes et des coupables, c’est aussi plus qu’étonnant. Oui, nous sommes nombreux à croire que l’appel jugé le mois de juin dernier, allait accoucher de quelque chose de sérieux. Mais toujours aucun changement. Uniquement, « le délibéré sera fait le 24 Août 2014 ». Sur quoi ? Mais pourquoi la municipalité qui s’est dit prendre cette affaire en main, n’exige pas la rigueur dans cette justice ? Mais pourquoi, elle ne se charge pas de collecter toutes les indices tombés dans cette affaire, déjà connues par les locaux et par elle même, pour convaincre la justice afin qu’un bon procès se déroule ? Cette municipalité désire-t-elle la justice du coran ou se faire justice soi même ? Il ne faut pas oublier que même ceux qui prétendent, pardonner, ne le font que sous prétexte, mais en vérité, ils ont les tripes bourrés de haines. Et c’est leur droit.
Ces oubliés de « Le Moroni II » serviront-ils à quoi ?
Enfin, dire que le délibéré sera annoncé le mois d’Août prochain ce n’est pas anodin. Une fraicheur de trois mois avant les élections, si elles auront lieu. Des enfants qui ne sont qu’un contre partie du régime, aux ikoniens en tout cas aux familles de ces enfants emprisonnés pour remplir les urnes. Pour la paix d’Ikoni ville, aucun compromis ne doit avoir lieu. Et nombreux sont ceux qui sont conscients des magouilles en cachette qui se produisent depuis quelques temps, pour la libération de ces jeunes, en toute illégalité et au mépris de toute équité. C’est simple, au lieu de jouer au jeu du chat et de la souris, que les auteurs de ces agissements, déclarent aux ikoniens que ces enfants sont innocents. Que la justice le confirme pour que ces « innocents » sortent de prison légalement. En plus, qu’on les indemnise, car un innocent est toujours indemnisé selon la loi. Je crois que cette justice est moins suicidaire que celle du coran. Ce qui fait que ceux qui vont prendre le risque de libérer ces enfants sans aucune garantie mais juste pour les urnes, ne leur causent que de malheurs car, « le coran », du coté des victimes exécutera sa sentence, sans oublier ceux qui pardonnent mensongèrement.
SAID YASSINE Said Ahmed